jeudi, octobre 17
[Rond de carotte] Stoemp de poireau et foie de morue
Badaboum ! Nouvelle rubrique...
Une idée soudaine ? Certes. Pour fêter le cap des 40 000 visiteurs du blog ? Bonne idée !
Mais ne brusquons pas les étapes. Si cette catégorie spécifique se veut mettre en avant quelques possibilités de gueuleton à (très) faible coût, elle n'en deviendra pas un prétexte aux effusions larmoyantes et dramatiques, aux inutiles et répétitifs « à bas la crise » comme aux ridicules et éculés « vive la récup' ».
Alors voilà le topo : si vous veillez à votre budget et que les conserves premier prix ou les plats préparés blêmes et plastifiés vous lassent, ou bien si vous faites la grise mine et le foie jaunâtre face à vos quotidiens demi-litre de Gevrey-Chambertin et tournedos Rossini ponctué de ses lamelles de truffe blanche, il n'est pas impossible que vous ne perdiez pas votre temps en lisant ces quelques modestes articles.
Un peu d'organisation ! Sans tomber dans la pédagogie assommante, il faut que tout ceci vous serve. Alors : tarif !
Pour deux personnes :
- 3 poireaux de taille moyenne : +- 1 €
- 700 grammes de pommes de terre Bintje : +- 1,5 €
- Une boîte de 120 grammes de foie de morue : entre 2,5 et 3 euros
- Une belle échalote : euh... disons 0,25 euro
1 + 1, 5 + 3 + 0,25 = 5,75 € ! Le voilà notre repère suprême : un repas équilibré pour deux pour 6 euros maximum.
On pourrait s'imaginer un dur labeur pour ce prix ; des gestes et des gestes à accomplir, une vaisselle sisyphéenne... Eh bien, pas vraiment. Une casserole, un peu d'eau et c'est tout. Pour le stoemp, je ne pense pas vous prendre en défaut : les pommes de terre coupées en dés grossiers et les poireaux en tronçons d'un centimètre et demi sautent dans un peu de matière grasse (que je ne compte pas dans l'addition, car vous la possédez déjà), un peu d'eau juste pour couvrir et 15-20 minutes de patience.
Une fois les pommes de terre tendres à friables, vous égouttez, vous écrasez, vous ajoutez échalote, sel et poivre... et pour lier le tout, ne perdons rien, gardons tout, utilisons l'huile exsudée du foie de morue contenue dans notre conserve. Outre son goût fumé et iodé légèrement atténué par le volume et les saveurs des légumes, elle conférera à ces derniers une onctuosité sans pareil, et je ne mentionne même pas les nombreux bienfaits qu'elle apporte et qui ne sont plus à prouver.
Tout ce petit monde n'a alors plus qu'à être monté esthétiquement à l'aide d'un emporte-pièce circulaire (ou octogonal, si ça vous chante...) afin d'accueillir, comme il se doit, le petit plaisir de la mer : sa majesté le foie de morue et sa légère couronne de fleur de sel.
Bon, à ce prix-là, on peut envisager une folie raisonnable : un petit riesling allemand sans prétention qui aura le don de ponctuer ce savoureux gueuleton pour pas un rond (ou presque).
À vous de goûter !
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