Le Pâtanthrope
(5000 Namur – 15, Place du Chanoine Descamps)
Site Web : http://www.lepatanthrope.be/#Accueil.A
Date de mon repas : 24 mars 2012
Entrée : Carpaccio de Saint-Jacques embaumé d’huile de truffe et escorté d’un cannelloni de foie gras aux germes de poireaux (sic)
Plat : Souris d’agneau cuite à la tajine, quelques réginettes à la tartuffata de chez « la Maison de la Truffe » (re-sic)
Dessert : Crème brûlée exaltée de pistaches et surplombée de glace au chocolat blanc (on ne peut plus sic(k))
Vin : sélection de vins espagnols
Prix : 36 euros (+ 20 € pour les vins)
Accueil : 3/5
Service : 2/5
Cadre : 3,5/5
Ambiance : 2/5
Qualité : 3/5
Note globale : 2,5/5
Happy birthday to me ! Hé oui, c’est au lendemain de mon quart de siècle que ma chère et tendre m’a emmené dîner en ville. Jolie façade, intérieur attirant, carte prometteuse et alléchante… Nous avions déjà été séduits quelques mois auparavant. À première vue, une très bonne idée pour un cadeau d’anniversaire surprise ! Nous entrons, frais et en appétit.
Quelques tables vides, une salle, d’autres tables, occupées celles-ci ; on nous regarde, bêtes curieuses… Enfin vient un serveur de l’autre bout de la salle, d’un endroit reculé (la cuisine ?) d’où il ne nous a certainement pas vus avant que nous nous avancions de plusieurs mètres. Un accueil classique et élégant s’ensuit, et nous nous asseyons à notre table plutôt enthousiasmés par la cordialité du serveur. La lumière tamisée et les plafonds élevés donnent au restaurant un charme certain. Arrivent alors deux apéritifs « maison » (méthode traditionnelle sur sirop, un classique peut-être, mais un classique efficace) et une amuse-bouche (petite salade de pâtes au saumon fumé avec tartare de tomate ; pas de quoi gaver un chat, même amateur de saumon, mais la fraîcheur est la bienvenue). Nous passons commande. La formule est plutôt intéressante : nous pouvons confectionner notre menu (à prix fixe) en choisissant parmi toute la carte, moyennant un léger supplément pour certains plats. Une flexibilité appréciable.
L’entrée est à la hauteur de la prétention de son intitulé : les tranches du carpaccio sont très fines, la Saint-Jacques fondante, et le gras/frais du petit fagotin aux germes se marie impeccablement avec l’iode. Ma grosse crainte s’efface : la truffe ne masque pas tout ; le dosage est maîtrisé. La fraîcheur végétale du sauvignon blanc espagnol donne un point de plus à ce bel ensemble.
Quelques instants de patience, et le plat nous est servi. Le tajine proprement dit est posé et dévoilé juste devant moi. Premier contact : une belle odeur carnée et aromatique. À la vue, c’est assez simple : quelques portions de viande dans un jus sombre et les réginettes juste à côté. Ça m’arrange : je ne m’attendais pas à du grand graphisme. Au goût, c’est fondant, goûteux, puissant. Les réginettes sont trop nombreuses, et la truffe commence un peu à me lasser (la faute à moi : j’ai choisi mes plats moi-même !), mais le bilan reste très positif. Le cabernet sauvignon (toujours espagnol), bien que léger par rapport aux puissantes saveurs du plat, ne fait pas pâle figure.
Une serveuse nous débarrasse et nous demande si nous souhaitons patienter avant le dessert : c’est un oui unanime ; nous aurons donc le temps de profiter de notre verre de vin et de l’ambiance… Et hop, voilà déjà le dessert, moins de dix minutes top chrono après la proposition de la serveuse. Légèrement sonnés par cette précipitation contradictoire, nous entamons, un peu contraints, notre troisième service. C’est à ce moment, je pense, que nous aurions dû partir. Ma crème brûlée, servie classiquement dans son éternel ramequin de porcelaine me toise de son œil vert. Vert ?! Mais oui ! la pistache ! Ce beau fruit sec parfumé et à la chair colorée. Fort bien ! Mais toute la question se joue sur la tonalité de ce vert. Mon dessert un d’un vert vif et prononcé, bien loin des nuances pâles de la pistache naturelle : un colorant, voire un sirop. Au goût, j’espérais la saveur gourmande traditionnelle de l’œuf et du caramel ponctuée du fruité de la pistache (torréfiée ou pilée fraîche) ; concrètement je n’ai que de la pistache… de la pistache et du sucre ; la texture fondante, pourtant habituelle, de la crème brûlée rend même l’ensemble pénible à manger. De l’autre côté de la table, ma compagne est tout aussi déconfite. Bien que les deux premières assiettes l’aient assez satisfaite également, les crêpes qui lui sont présentées (et dont je ne prendrai même pas la peine de mentionner l’intitulé) se résument en quatre adjectifs : laid, gras, amer, spongieux.
Nous en resterons là. Pas de café. L’addition. Et là, le rideau tombe. Au sempiternelle « Je peux vous demander l’addition ? » que nous lui adressons, nous recevons un tonitruant et familier « oui, hein ! » de la part du serveur. Patience… Le temps se fait infiniment long, bien plus long qu’entre le plat et le dessert, évidemment… Pendant que nous attendons, les serveurs commencent à dresser les tables vides autour de nous, sans doute pour le service du lendemain midi ; si bien que nous craignons presque de déranger. La serveuse s’approche et laisse tomber un piètre : « Je peux encaisser ?», digne du plus piètre boui-boui. Nous quittons le restaurant sans qu’aucun de nos deux serveurs de la soirée n’ait pris la peine de nous accompagner ni même de nous saluer. Ciao !
Bilan : le cadre, c’est important ; les intitulés efficaces, c’est un atout… Mais quand la cuisine et le service ne sont pas à la hauteur, on n’y voit plus que prétention et gentille piperie. Dommage.
En résumé :
Rendez-vous au Pâtanthrope si :
- Vous souhaitez déguster une cuisine méditerranéenne plutôt fine et savoureuse
- Vous sortez pour un dîner en amoureux et recherchez un cadre agréable
- Vous désirez manger un plat ou un plat et une entrée
N’allez pas au Pâtanthrope si :
- Vous vous tueriez pour un spaghetti-bolo
- Vous n’attendez que le dessert lorsque vous optez pour un menu
- Vous êtes plutôt regardant quant aux règles élémentaires de service en salle
mercredi, mai 30
lundi, mai 28
[In vino etc.] Un blanc honnête sous le soleil
Soleil, chaleur, saveurs… Harmonieuse suite logique ! Mon précédent billet m’a donné l’idée et l’envie de vous faire partager un premier coup de cœur personnel qui arrosera idéalement vos repas d’été, et ce pour un prix très raisonnable.
Augustin Florent - Vin de pays blanc de la cité de Carcassonne
Prix : entre 3 et 4 € (75 cl) / +- 12 € (3 l)
Vendu chez : Carrefour, Colruyt
Agréable exception de la gamme des vins de pays Augustin Florent (qui s’avère plus que moyenne dans l’ensemble), cet assemblage Sauvignon blanc – Chardonnay sera le compagnon idéal d’un poisson blanc meunière juste citronné, d’une salade de pâtes au thon (câpres, persil, tartare de tomate), d’un pavé de saumon poêlé assaisonné de fleur de sel ou d’une assiette variée de crudités… De même, il s’associera très bien avec les chèvre frais (sur une tranche de pain noir, avec quelques rondelles de radis, par exemple) et chaud (posé simplement sur une salade relevée). Son goût attractif (fruité, avec quelques notes fleuries et d’agrumes) séduira également à l’apéritif. En résumé : un excellent rapport qualité-prix pour un vin qui vous surprendra certainement comparativement à d’autres blancs secs au même prix. Son conditionnement en bag-in-box de3 litres en fera l’allié incontestable de vos barbecues.
Augustin Florent - Vin de pays blanc de la cité de Carcassonne
Prix : entre 3 et 4 € (75 cl) / +- 12 € (3 l)
Vendu chez : Carrefour, Colruyt
Agréable exception de la gamme des vins de pays Augustin Florent (qui s’avère plus que moyenne dans l’ensemble), cet assemblage Sauvignon blanc – Chardonnay sera le compagnon idéal d’un poisson blanc meunière juste citronné, d’une salade de pâtes au thon (câpres, persil, tartare de tomate), d’un pavé de saumon poêlé assaisonné de fleur de sel ou d’une assiette variée de crudités… De même, il s’associera très bien avec les chèvre frais (sur une tranche de pain noir, avec quelques rondelles de radis, par exemple) et chaud (posé simplement sur une salade relevée). Son goût attractif (fruité, avec quelques notes fleuries et d’agrumes) séduira également à l’apéritif. En résumé : un excellent rapport qualité-prix pour un vin qui vous surprendra certainement comparativement à d’autres blancs secs au même prix. Son conditionnement en bag-in-box de3 litres en fera l’allié incontestable de vos barbecues.
[Papilles aux aguets] Le quinoa
Faux cousin des riz, pâtes, boulgour et consorts (faux, puisqu’il ne s’agit pas d’une céréale, mais bien de la graine d’une plante de la famille des betteraves et des épinards), le quinoa sera à coup sûr l’un de vos aliments de choix en cette période estivale, en accompagnement d’un barbecue (substitut original du taboulé classique ou de la sempiternelle salade de riz) ou comme élément principal d’un repas chaud, tiède ou froid équilibré.
Source de magnésium, de fer, de vitamines E et C, d’oméga 3 et de protéines (intéressant pour les régimes alimentaires végétariens), la texture du quinoa se mariera parfaitement avec tous les légumes crus et/ou cuits, herbes aromatiques ou fromages divers. Son léger goût végétal subtil rappelant le petit pois vous épargnera la nécessite de le relever d’une sauce ou d’une vinaigrette et d’éviter, par conséquent, un ajout de graisses très dispensable. En règle générale, le quinoa se cuit à froid environ 10-12 minutes (consultez évidemment les instructions au dos du paquet que vous achetez). Petite astuce : les graines sont cuites lorsqu’un petit germe blanc en sort.
Attention : veillez à rincer les graines avant de les mettre en cuisson ; cette étape, parfois facultative (selon le type de quinoa acheté), permet d’éliminer la saponine qui les entoure, substance qui leur donnerait in fine un goût très amer.
J’ai testé le : Quinoa de la marque Carrefour Bio
Prix : environ 3 € le paquet de 500 gr (portion pour 5 à 6 personnes)
Remarque : l’étape de rinçage des graines est indispensable pour cette marque
Quelques préparations à base de ce produit :
- Quinoa aux petits légumes : couper en petits dés une ou deux carottes ; les faire blanchir avec une poignée de petits pois surgelés ; poêler l’ensemble dans un peu d’huile d’olive avec un demi-oignon émincé ; après 5 minutes ajouter une demi cuillère à café de curry et un peu de crème fraiche liquide à l’envi ; puis ajouter le tout au Quinoa chaud et mélanger. Servir dans de petits bols pour un repas léger et parfumé)
- Quinoa froid concombre, cresson de fontaine, fêta, anchois : faire cuire le quinoa ; couper en dès le concombre, la fêta, émincer les anchois très finement et hacher le cresson ; quand le quinoa est froid, ajouter les ingrédients ; assaisonner éventuellement d’un trait de bon vinaigre balsamique (j’y consacrerai vraisemblablement un article prochainement) et/ou d’une pincée de piment d’Espelette
Conseil : la saison du cresson étant pratiquement terminée, pourquoi ne pas le remplacer par de jeunes pousses d’épinards ou par quelques feuilles de basilic ?
dimanche, mai 27
[Sortie] L'assiette au beurre
L’assiette au beurre
(7080 Frameries – 278, Rue de l’Industrie)
Site Web : http://www.assietteaubeurre.be/index1024.jsp
Date de mon repas : 11 mai 2012
Plat : Tonnelet de magret de canard au foie d’oie, flan de bettes aux pignons de pin et cardes fondantes (28 €)
Dessert : Soufflé moelleux au chocolat 70 %, glace vanille fondante en son cœur (10 €)
Vin : Fixin Village – Domaine Joliet 2007 (50 €)
Accueil : 4/5
Service : 4/5
Cadre : 4/5
Ambiance : 3,5/5
Qualité : 4,5/5
Note globale : 4/5
Premier billet, premières saveurs… Quelle plus belle introduction à ce blog qu’une expérience ô combien positive ? Oui, les kilomètres parcourus pour cette première aventure pourraient tout à fait se compter sur les phalanges d’un pouce. Admettons. Mais faut-il absolument s’éloigner pour manger mieux ? 10, 20 ou 100 km garantissent-ils indiscutablement une plus-value gustative ? Non, bien évidemment, et je pense que nous serons d’accord sur ce point (ce blog démarre bien, dirait-on !). Je me suis donc rendu, non pas à Paris, ni à Bruxelles, ni à Namur, ni même à Mons, mais bien à Frameries, au cœur de mon terreau/terroir natal : le Borinage. Pour être tout à fait exact, nous dirons que « j’y suis resté », à mon plus grand bonheur, en l’occurrence.
Accueillis par le chef, Jean-Louis Simonet, en personne, lequel, tout sourire, endosse exceptionnellement le rôle de vestiaire et de serveur, mes convives et moi-même sommes conduits à notre table, au centre d’une salle vide. Nous nous féliciterons d’ailleurs par après d’avoir eu la riche idée d’un dîner à l’extérieur le vendredi midi du pont de l’Ascension, un « viaduc » de bon aloi, comme le surnommera notre serveur par après.
Un apéritif « maison » (Crémant d’Alsace sur sirop de pêche de vigne, amusé de petites groseilles rouges en flotté-coulé) et quelques olives plus tard, nous passons commande. Nous en arrivons alors à ma seule véritable déception du repas : Internet nous permettant, à la grande satisfaction anticipative de nos papilles, de balader une rétine gourmande sur les différentes « Assiettes » du moment, je m’étais laissé séduire par une croustade de noix de ris de veau aux épinards et sa béarnaise tomatée. Mon choix était on ne peut plus tranché, au point que je juge même dérisoire la consultation de la carte sur le moment. Malgré tout et vaincu par une curiosité que je laisse constamment gagner, je me confronte une nouvelle fois aux propositions. Première surprise positive et notable : il est possible d’opter pour une entrée, un plat ou un dessert, issu individuellement de l’un des menus (mon plat était, par exemple, l’un des éléments du menu du moment) ; le prix de chaque plat, entrée ou dessert est toujours indiqué en regard du nom de celle/celui-ci. Deuxième surprise bien moins agréable : plus de ris de veau à la carte ! Le site Web n’était donc pas à jour (NDLA : rassurez-vous, je viens tout juste de constater que l’erreur avait été réparée).
Le désagrément est heureusement de courte durée, la carte fourmillant d’intitulés aussi alléchants les uns que les autres. Vous connaissez déjà mon choix (voir ci-dessus). En ce qui concerne les vins, la sélection est nettement à la hauteur des assiettes proposées. Nous nous orientons bien vite vers les vins de Bourgogne, et plus particulièrement vers un Haute-Côtes de Beaune 2003. Malchance quand tu nous tiens ! La dernière bouteille a été servie il y a peu… Mais le chef ne nous laisse pas longtemps dans l’impasse. Sur un conseil visiblement avisé de sa part, nous boirons un Fixin Village 2007 (cépage Pinot noir, sans surprise pour un Bourgogne). Nos plats arrivent ; fumets, présentation, textures, saveurs, associations sont bien au rendez-vous : le tonnelet, tendre et gourmant à souhait renferme un cœur fondant de foie d’oie. Le tout repose sur un lit de cardes (accompagnement assez rare dans nos assiettes) très tendres. Quelques girolles poêlées juste posées dans un jus aromatique et corsé relient la viande au flanc de bette et pignons de pin, lui-même surmonté de quelques asperges des bois (deuxième accompagnement plutôt rare en une assiette. Belle performance !). Le Fixin, peu tannique mais complexe et rond comme il faut, se révèle un compagnon idéal.
Environ une demi-heure après la dernière bouchée de cet assemblage réussi, mon dessert fait son entrée ; un certain temps d’attente assez rassurant, si l’on pense au temps de préparation et de cuisson approximatif d’un soufflé au chocolat : je ne mangerai normalement ni industriel, ni réchauffé. De fait, voilà un dessert chaud, adéquatement soufflé et moelleux, voire fondant, comme le promettait l’intitulé – sans conteste préparé à compter de ma commande. J’adresserais, à propos, un petit avertissement aux éventuels intéressés par cette douceur : assurez-vous d’être un(e) grand(e) amateur/amatrice de chocolat, car la quantité et la teneur en chocolat de ce dessert pourrait en écœurer plus d’un(e). Le problème ne se pose absolument pas pour moi, au cas où l’information vous intéresserait. Bien au contraire ! La boule de glace vanille déposée dans une coupelle à côté du soufflé m’a même paru bien accessoire. Un café, des mignardises « maison » (tuiles aux amandes, petits biscuits sablés et petites pralines de chocolat au riz soufflé, une pièce de chaque par personne), et nous voilà au terme d’un moment plus qu’agréable.
En résumé :
Rendez-vous à l’assiette au beurre si :
- Vous aimez la cuisine traditionnelle, les associations qui marchent, le tout ponctué de quelques bonnes idées originales du chef
- Vous recherchez un savant mélange de qualité et de quantité, pour un prix non excessif
- Vous souhaitez passer un bon moment dans un cadre classique (pas du tout vieillot, comme pourraient le laisser craindre le site Web et le logo bien trop kitsch du restaurant) et élégant
N’allez pas à l’assiette au beurre si :
- L’envie d’un steak-frites-salade vous prend subitement (et il n’y a aucune honte à cela !)
- Vous recherchez une cuisine assez graphique, légère et aux saveurs très modernes
- Vous ne souhaitez pas dîner à deux à l’extérieur pour moins de 100 euros
À vous de goûter !
Mise à jour du 10/12/2013 : l'établissement est également largement à la hauteur pour le service de grandes tablées ; tout était chaud, savoureux, de saison (ou presque) et authentique. À bon entendeur, à table !
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