lundi, février 11

[Ce soir...] Paella zélandaise



Eh bien, je ne pense pas me tromper en disant que nous sommes assez nombreux à céder chaque année à la tentation du mollusque, à l'appel du coquillage... oui, vous, qui êtes présentement en train de lire ce paragraphe ô combien instructif, vous avez sans aucun doute déjà succombé maintes fois et mitonné de ces casseroles aussi bouillantes que volumineuses, à vous en faire craquer le duodénum...

Or, après l'euphorie, si les coquilles viennent fatalement gonfler le sac poubelle, il arrive bien souvent que les légumes et condiments du bouillon suivent le même trajet et que le bouillon lui-même (précieux fluide que personnellement je déguste à la cuillère...) file sans scrupule dans le trou béant et sans pitié des éviers de cuisine...

Ne gâchons donc pas ces belles substances déjà apprêtées... S'il vous reste quelques moules, c'est encore mieux ! Si vous n'avez pas préparé vos moules au roquefort ou à la moutarde (dans ce cas, ce qui suit risque de ne vous être d'aucune utilité pour cette fois, hélas...), les légumes (oignons, céleri, ail, carottes...) seront égouttés et émincés finement avant d'être poêlés à l'huile d'olive pour en extraire le trop plein d'humidité. Quand ça chantonne bien sonorement, on ajoute le riz pour paella qui donnera son tour de chant également. Une fois le tout bien rissolé, un bon bol du bouillon des moules viendra recouvrir le riz qui cuira au moins un bon quart d'heure à feu doux/moyen, le temps que le liquide soit presque totalement absorbé. Cinq minutes avant de servir, déposez vos mytiloïdes rescapées de la veille pour simplement les réchauffer.

Si tout va bien et si vous avez eu le bon goût de corser suffisamment le bouillon à la base, il ne sera presque pas nécessaire de réassaisonner. Néanmoins, safran ou piment ne seront pas malvenus, tout comme les petits pois, thon émietté, calmars et autres tout droits issus de vos caboches qui salivent en dedans ; on appellera ça « optimiser la récup' » ou « se rerégaler ».

À vous de goûter !

(Aux éventuelles mauvaises langues néanmoins très attentives : j'ai bien conscience que cet article flaire bon la redite [cf. mon article [Ce soir...] Comme une paella] ; je ne pourrai que vous reprocher de ne pas être suffisamment attentifs et de ne pas avoir détecté les différences monumentales, que dis-je ! éléphantesques, entre les modus operandi des deux recettes... Alors, si vous êtes de ces personnes, eh bien pfff, vous me décevez !)

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