jeudi, mars 7
[Ce soir...] Filet de loup de mer, riz complet à l'huile de sésame, curry de légumes au poivre de Sichuan
C'est pas faute d'invoquer le printemps... Pendant que Môssieur se fait désirer, montrons-lui un peu de quel bois on se chauffe dans nos chaumières tropicalisées à souhait. Non, l'hiver, malgré son incitation manifeste et usuelle à la fainéantise et à la morosité n'aura pas raison de nous ! (poil au mildiou...)
Si le bonheur ne tient qu'à un fil, il peut certainement naître tout aussi furtivement... Pourquoi donc ne pas essayer de l'appeler au cœur d'une assiette sincère ? Quelques couleurs, du doux, du tendre, du piquant... Rien de méchant, que du plaisant... En tout cas, je nous l'espère !
Pour enjouer et ressourcer nos organismes encroûtés par le gris et le froid, optons donc pour un filet de poisson blanc (source non négligeable de protéines et, qui plus est, faible en matières grasses !) à chair ferme que nous cuirons dans un filet d'huile d'olive de manière classique avec quelques cristaux de fleur de sel et une pincée de piment d'Espelette pour assaisonnement, et puis c'est tout ! Rien dans les nageoires, rien dans les branchies !
Mais ne brûlons pas les étapes... Avant de nous occuper du poisson, il s'agira de mettre le riz en cuisson (car le riz complet, ça prend son temps !) et surtout d'envoyer les couleurs, en tous bons patriotes de la fourchette que nous sommes ! Pour la préparation du curry, tout est permis, pour autant que ça plaise. Brocoli en petits bouquets, rondelles de carotte, piment doux, oignon, ail, poivron rouge... Bariolez-moi donc cette assiette, que diable ! Après avoir blanchi les brocolis et les carottes, il suffira de faire sauter l'oignon, puis l'ail finement émincés, d'ajouter le piment en mirepoix, puis les lanières de poivron... Notre pâte de curry vert préférée viendra mettre le feu aux poudres et lier l'ensemble.
Selon le nombre de mangeurs, nous ajouterons un bon trait de lait de coco (je vous conseille les marques Suzi Wan et Santa Maria, lesquelles proposent des produits exempts de saleté laboritorifiée). Quelques graines de poivre de Sichuan, une cuillère à café de curcuma moulu, et l'ensemble peut frémir lentement (veillez à ne pas trop recuire les légumes déjà blanchis).
Enfin, le riz complet cuit à point (tendre mais pas trop) sera égoutté, puis parfumé d'un petit filet d'huile de sésame grillé pour obtenir un petit côté corsé-boisé qui tiendra tête au curry. Nous aurons alors tout le loisir d'oublier les affres de l'hiver en goûtant chaque élément individuellement ou l'un avec l'autre, pour une petite évaluation sans stress ni objectif si ce n'est celui d'un petit plaisir qui n'appartient qu'à nous... Avouez que ça ne mange pas de pain.
Et si, d'aventure, nous souhaitions ajouter du liquide à l'agréable, un Gewürtzraminer alsacien bien choisi et justement réfrigéré baignera le menu d'une belle aura fruitée et exotique. Dégustons donc le bonheur ; il ne mord pas, lui !
À vous de goûter !
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