mardi, septembre 10

[Ce soir...] Pomme de terre Bintje farcie au foie de morue




Centième article = nouvelle porcelaine ?
Centième article = nouvelle cuisine ?

N'allons pas trop vite dans l'amalgame de coïncidences... Certes, votre humble serviteur a fait casserole neuve ; cela n'implique pas pour autant un revirement de tablier, un chamboulement du chalumeau. Gardons l'église au milieu du village, et les vaches seront un plat qui se mange froid.

Mais trêve de balivernage, voilà que sonne déjà l'alarme du four ; c'est chaud, ça fume... Bien, c'est ici que... Pardon ? Ah, Vous voulez savoir ? Bien, vite vite, car la rédaction d'un article jubilaire, tout maigrelet et succinct qu'il soit, ça creuse la dalle, pour dire les choses en toute délicatesse et poésie.

Nous voilà donc face à ces belles grosses et rondes Bintje, toutes fraîches et à peine tirées du sol, si bien qu'elles flairent encore bon le sous-plancher des meumeuh. Ni une, ni deux (donc trois minimum...), elles seront brossées sous un filet d'eau, puis placées dans un plat au four (180°) pendant une heure (selon le gabarit) à chaleur tournante. Une fois tendres comme beurre au soleil (les dents d'une fourchette vous seront d'une aide précieuse pour en juger) et précautionneusement décapitées dans le sens de la longueur (mais si, vous me suivez...), leur chair sera extraite à la petite cuillère et écrasée au presse purée ; y seront ajoutés : le foie de morue en boîte et une bonne partie de son huile (j'opte pour la marque Imperial et son produit légèrement fumé au bois de hêtre ; cf. l'article du présent blog consacré à ce petit plaisir iodé), une échalote hachée, quelques tours de moulin à poivre (noir), de la ciboulette fraîche ciselée. Après avoir été mélangée franchement et vigoureusement, la farce regagnera ses pénates ; et tout ce petit monde retournera au chaud (150°, toujours à chaleur tournante) pendant un bon quart d'heure.

À la sortie du four, chaque Bintje bien garnie trouvera sa place sur une assiette ; le petit côté fumé renforcé par une pincée de pétales de sel fumé (si vous en avez sous la spatule...) permettra une charmante association avec une salade de blé toute fraîche également corsée d'une vinaigrette moutarde-huile de noix. Deux tours de moulin, et je... et vous pouvez manger.

À vous de goûter !


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