dimanche, septembre 22

[Intermezzo] Figues rôties aux épices


Dimanche, dimanche... Jour du Seigneur (à heure fixe), du saigneur (chargé de la découpe du sacrosaint rosbif), des lessives, de la tarte au sucre de tata Julienne... Et des figues rôties ! Il ne tient qu'à nous d'instituer ce petit rituel qui ne durera qu'un temps, saisonnalité du produit principal oblige.

Ainsi, en cette succulente période de début d'automne, il est possible de dénicher de belles figues bien mûres à bon prix (comptons environ 0,75 euro la pièce en moyenne), même si, hélas, il semblerait qu'il faille se lever tôt pour dénicher les fruits les moins bourlingueurs possibles... Préférons les françaises et les italiennes ; les miennes étaient turques, c'est un pis-aller tout à fait honnête et convenable malgré tout.

Ce prix relativement démocratique conjugué aux nombreuses possibilités de préparation font des figues un réel bon plan tant en termes d'en-cas simple, que de dessert ou encore d'accompagnement d'un plat salé. Enfin, contrairement à l'orange ou à la banane, le petit fruit rond, à moins de le manipuler avec assez bien d'indélicatesse, ne devrait pas entrer en contact avec vos ordures ménagères, car, hormis le petit pédoncule au sommet du fruit, absolument tout se mange. Et n'y voyez pas là précepte bobotisant-fashion moralisateur ; l'intérêt gustatif en lui-même réside dans la dégustation intégrale du fruit : mélange de textures, de saveurs ; ce serait bien dommage de passer à côté.

Robuste ce petit produit ! Si bien que l'on peut l'associer à bon nombre d'ingrédients aromatiques assez prononcés. J'ai, pour ma part, souhaité joindre l'agréable à l'agréable (si si !) en optant pour des épices qui allaient dégager un parfum envoûtant dans ma cuisine. Ainsi, après avoir ouvert en quatre chaque figue sur deux tiers de sa hauteur, j'ai déposé, au centre de chaque pièce, une noisette d'un mélange souple de beurre mou, de miel, de cannelle et de noix de muscade. Pour corser le tout, mais considérez cela comme une étape facultative, j'ai versé une belle lampée de Maury (100 % grenache, aux grains mutés), que je tente par tous les moyens d'écouler, dans le plat avant d'y jeter trois clous de girofle.


 

Après une bonne demi-heure au four traditionnel à 180° (surveillez !), le plat sort et les effluves épicées gagnent chaque recoin de la pièce : mission accomplie !

 

Dévorées goulument encore chaudes, seules ou à côté d'un magret de canard braisé, elles ne devraient pas vous décevoir. En raison d'un surplus issus d'un précédent dessert, j'ai choisi de les servir sur une tartelette sablée déjà garnie d'une compote de pomme au miel parfumée à la cardamome et à la vanille. D'une succulence, l'autre...

 

À vous de goûter !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire