samedi, novembre 17

[Ce soir...] Pita au poulet épicé

Noooooooooon... Ouf... Je vous prends sur le fait in extremis... Vous, qui dans un moment d'égarement regrettable n'auriez eu aucun remord à l'idée d'acheter cet emballage en plastique souple confinant six jolis pains pita parfaitement ronds et prêts à l'emploi... Encore n'aurais-je eu aucun intérêt à m'interposer si les poches en question n'étaient pas pétries de caractéristiques ascorbatiques ni fourbies d'Exxx (remplacez les x par les chiffres de votre choix ; vous tomberez pratiquement juste à tous les coups - il y en a tellement...).

Certes, vous devrez parcourir plusieurs rayons pour réunir farine, levure, sel, huile d'olive (bien qu'il soit très probable que vous possédiez déjà toutes ces denrées), mais n'est-il pas infiniment plus gratifiant de confectionner ces supports de vos propres petites mimines ? 

Et puis quelle facilité !... Un puits de 400 grammes de farine (sans gluten, pour ma part ; j'ai voulu tester la marque Schär qui propose un produit composé de farine de maïs), dans laquelle a été disséminée une cuillère à café de sel fin ;  au milieu, un bon 25 centilitres d'eau tiède dans lequel a été délayé un sachet de levure de boulanger, trois cuillères à soupe d'huile d'olive ; et en avant le pétrissage ! Une fois que c'est homogène et que ça ne colle plus, vous roulez le tout en une belle boule qui reposera à température ambiante pendant deux bonnes heures.


Pendant ce temps, voyons ce que nous pouvons faire pour sublimer ce beau support artisanal... Comme tout bon cuisinier qui se respecte, il y a bien chez vous quelques filets de poulet qui trainent au frais... Hop hop, coupez donc tout ça en petits dés ; apprêtez une marinade sympathique selon votre inspiration (piment doux, thym, romarin, huile d'olive extra-vierge et sel, pour ma part) et plongez-y la viande avec, pourquoi pas, quelques oignons émincés (grossièrement, dans mon cas, car cela ajoute de la substance tout en permettant d'éviter toute surcuisson qui donnerait à l'ensemble un arrière-goût amer trop puissant). Placez l'ensemble au réfrigérateur pendant deux heures également.



Vous avez le support, vous avez la farce... Il vous manque le piment, l'attaque, l'osmose ! Oh, n'ayez crainte, c'est encore plus simple que le reste... Jaune d'œuf, moutarde, huile d'arachide ; vous devinez la mayonnaise traditionnelle... Ajoutez : ciboulette, persil, coriandre, voire menthe, sel, poivre, ainsi que le jus d'un demi-citron...Et vous avez l'essence, le noyau dur du plat !



Un café, quelques dizaines de pages de votre livre du moment, une belle balade dans le froid de novembre... Les idées ne manquent pas pour occuper les deux heures d'attente nécessaires. Dès votre retour, commencez par faire préchauffer votre four sur 230° ; si tout a fonctionné comme prévu, votre pâte a dû doubler de volume : pétrissez-là jusqu'à ce qu'elle retrouve sa taille initiale, puis divisez le pâton en six portions égales pour ensuite aplatir chaque portion au rouleau en un disque fin. Quand le four est à température, glissez-les-y aussitôt ; les pains devraient gonfler rapidement ; poursuivez la cuisson pendant une quinzaine de minutes.

Une fois la cuisson des pains terminée (et réussie, dans le meilleur des cas), il vous suffit de poêler votre viande marinée, de découper très finement les légumes que vous aurez choisi pour accommoder votre farce (laitue, chou rouge...), puis de garnir vos petits pains après les avoir « décapsulés » et ouverts à l'aide d'une bonne paire de ciseaux. Alors : viande, sauce, légumes, sauce / légumes, sauce, viande, légumes, sauce... Votre destin/festin vous appartient !

Et si vous n'avez pas les doigts tout souillés de sauce (j'avoue, elle est addictive...), vous les tendrez vers votre verre empli d'une ronde et puissante Syrah sud-africaine.



À vous de goûter !

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