dimanche, février 17

[Ce soir...] Rosace de boudin blanc sur écrasé de pomme de terre à l'huile d'olive, échalotes et noix braisées déglacées au vinaigre de Xérès, tombée de boskoop au curry et au sirop d'érable



Ayez pitié, ne cherchez pas à établir une quelconque comparaison entre le contenu de cet article et celui du précédent (cf. [Sortie] iCook!)... Vous l'aurez compris, nous sommes dans un tout autre registre. Par ailleurs, si le respect du produit est également mis à l'honneur dans la totalité de mes préparations (j'y tiens !), je ne puis prétendre à la sélection de produits pointue et exigeante d'un restaurant gastronomique.

Boudin blanc, pommes de terre, pommes, noix, échalotes... Des produits de saison relativement abordables et courants qui, associés à quelques condiments et épices précis, peuvent se prêter à toutes sortes de variantes plus ou moins originales. Il s'agit là d'un énième exemple qui prouvera à ceux qui en douteraient encore qu'il est possible de bien manger (d'un point de vue nutritif comme gustatif) à assez peu de frais.

J'ai beau ne pas porter les emporte-pièce dans mon cœur, je dois reconnaître qu'ils peuvent conférer à un plat un soin particulier lui donnant une tout autre dimension... Bien entendu, les saveurs auraient été à peu de choses près identiques si le boudin avait été présenté entier en arc de cercle autour d'une masse de purée, avec une dose de compote de pommes au curry déposée juste à côté... Or, l'adage ne veut-il pas que l'on mange avant tout avec les yeux ? Bien, chef ! Alors, construisons...

Si le boudin peut être braisé entier, l'opération est également envisageable après une étape de découpe préalable. Par ailleurs, la coloration sera même beaucoup plus maîtrisable et précise (la saucisse pâle, de par son indiscipline notoire et avant tout en raison de sa forme cylindrique, ne s'abandonne pas facilement à un snackage en bonne et due forme...). Les rondelles de boudin seront ainsi marquées sur chaque face à feu vif dans une poêle antiadhésive avec ou sans matière grasse (au cas où votre boudin vous semblerait déjà bien gras... et ne le prenez pas pour vous !). Une fois celles-ci bien braisées, il conviendra de les réserver au chaud ; une échalote émincée et quelques cerneaux de noix grossièrement hachés seront alors jetés dans la poêle chaude, aussitôt déglacée au vinaigre de Xérès... Après réduction, l'ensemble constituera un condiment acide-gras-corsé, idéal pour relever ce plat gourmand mais un peu lourdingue, ma foi...

Plutôt qu'une purée banale, pourquoi pas une autre purée banale ? Une qui ressemble comme deux gouttes d'eau à l'originale, si ce n'est que l'absence de beurre et de lait (habituellement indispensables à une onctuosité et à une douceur d'usage) permet d'obtenir une certaine consistance et de préserver assez fidèlement le goût initial de la pomme de terre (à cet égard, préférez une huile d'olive au goût neutre ; la cuillère à soupe que vous ajouterez pour lier l'ensemble passera totalement inaperçue). Ne soyez toutefois pas timide en termes d'épices... Qu'il s'agisse de poivre ou de noix de muscade, ce sont des goûts qui plaisent et que tout un chacun semble rechercher dans toute bonne purée digne de ce nom...

Plus original et rapide qu'une compote ordinaire, la boskoop (citronnée au préalable) juste poêlée, relevée d'un peu de curry jaune (le plus commun possible ; n'allons pas traumatiser les puristes) et arrosée d'une bonne cuillère de sirop d'érable constituera un accompagnement bien plus charmant et esthétique qu'une grosse louche bien compacte des familles... Au dernier moment, quelques cristaux de fleur de sel sur les dés de pommes créeront contraste et surprise (bonne, espérons-le !).

Au niveau de la présentation, je ne vous en dis pas plus... J'ai pensé à celle-ci, vous songerez à une autre qui sera tout aussi réussie, j'en suis persuadé !

À vous de goûter !

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